Apprendre à méditer seul : une pratique enrichissante, mais non sans risques
- Christelle Besson-Delile
- 20 juil.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 août

La méditation est aujourd’hui largement reconnue pour ses bienfaits sur la santé mentale, émotionnelle et physique. Apaisement du mental, réduction du stress, meilleure qualité de sommeil, développement de la pleine conscience... Les bénéfices sont nombreux et bien documentés. Naturellement, de nombreuses personnes décident de se lancer seules dans la pratique, à l’aide de livres, d’applications ou de vidéos en ligne. Si cette autonomie peut sembler accessible et pratique, elle comporte néanmoins certains risques sous-estimés.
1. Se perdre dans la pratique sans comprendre ce qu’on fait
Commencer à méditer sans cadre ni explication claire peut amener à pratiquer de manière confuse ou contre-productive. Sans compréhension des principes fondamentaux, il est facile de :
confondre concentration et tension,
croire que « ne penser à rien » est le but à atteindre,
s’auto-juger durement à chaque distraction.
Cela peut non seulement freiner les progrès, mais aussi créer de la frustration, voire un sentiment d’échec.
2. Réactiver des émotions enfouies sans soutien
La méditation, notamment les pratiques de pleine conscience ou d’observation intérieure, peut faire remonter à la surface des émotions ou des souvenirs enfouis. Cela fait partie du processus de libération, mais sans accompagnement bienveillant et formé, ces surgissements peuvent déstabiliser :
crises d’angoisse,
pleurs incontrôlables,
anciennes blessures émotionnelles réactivées.
Un enseignant ou un thérapeute formé peut alors aider à accueillir ces états avec douceur et à les traverser en sécurité.
3. Mal choisir le type de méditation
Il existe de nombreuses formes de méditation : pleine conscience, méditation guidée, méditation transcendantale, méditation active, méditation zen, etc. En pratiquant seul, on peut adopter une technique peu adaptée à son tempérament, à son histoire ou à ses besoins du moment. Cela peut engendrer :
de l’ennui ou une perte de motivation,
un sentiment d’agitation accru,
un rejet de la pratique dans son ensemble.
Un accompagnement permet d’explorer différentes approches, d’adapter la posture, la durée, ou encore l’ancrage corporel.
4. Risquer de renforcer des schémas mentaux négatifs
Sans conscience claire de ce qui se joue dans l’esprit, la méditation mal encadrée peut involontairement renforcer certaines ruminations, jugements de soi ou pensées obsessionnelles. Plutôt que de s'en libérer, on peut s’y retrouver enfermé.
C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à observer ses pensées sans s’y identifier, chose souvent difficile sans un regard extérieur bienveillant.
Se faire accompagner pour bien débuter
Apprendre à méditer, c’est comme apprendre à marcher dans un nouveau paysage intérieur. Cela demande un peu de guidance, surtout au début. Un accompagnement personnalisé ou en groupe permet :
de poser un cadre sécurisant,
de recevoir des explications adaptées,
de bénéficier de retours d’expérience bienveillants,
de construire une pratique durable et respectueuse de soi.
La méditation est un chemin vers soi, mais cela ne signifie pas qu’il faille l’emprunter seul.
Conclusion
Si l’élan d’autonomie est précieux, il est aussi sage de reconnaître les limites de l’auto-apprentissage, surtout lorsqu’il s’agit de plonger dans son monde intérieur.
S’entourer, même ponctuellement, peut transformer la méditation en une expérience profondément transformatrice, en toute sécurité.
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